L’année était
1921 et nous étions en vacances à la Côté
D’azur. Allongé dans le lit, Coco m’a
dit qu’elle désirait un parfum épuré qui ne ressemble à aucun autre, et avant
tout, c’est en accord avec sa mode. Elle m’a dit :
-Je veux un parfum artificiel, je dis bien artificiel comme une robe,
c'est-à-dire fabriqué. Je suis un artisan de la couture. Je ne veux pas de
rose, de muguet, je veux un parfum qui soit un composé. [1]
Je lui ai souri.
Elle a toujours les idées qui sont uniques. Quelques semaines plus tard, j’ai présenté à
mon amour deux séries d'échantillons numérotés de 1 à 5 et de 20 à 24. Tout de
suite, elle a choisi l'échantillon no 5.
-Pourquoi ?
Je lui ai demandé.
-Je lance ma collection le 5 mai, cinquième mois de l'année, laissons-lui
le numéro qu'il porte et ce numéro 5 lui portera chance. [2]
Elle a tenu le
flacon dans ses mains et elle l’a arrosé
sur son poignet et sur son cou nu.
Je pourrais sentir les senteurs principales, le jasmin et la rose de mai.
Ensuite, elle a
voulu dessiner le flacon, elle-même.
Elle m’a dit toujours que ce qui était à l’intérieur était beaucoup plus
important que le flacon. J’étais
d’accord avec elle. C’est la raison pour laquelle, elle a choisi un flacon qui
est sobre, en verre épuré et estampillé d'une étiquette noire et blanche. [3]
Le parfum était
parfait. Il incarne la féminité,
l’élégance et avant tout l’amour.
Chaque femme à travers le monde le voudrait, j’étais sûr.
Les sources
[1] Pierre Galante et Philippe Orsini, Les années Chanel, Paris : Mercure
de France, 1972. p80.
[2] « Cinq histoire insolites
associées a la fragrance » sur Le
Parisien. Fr, le 26 Avril
2011.
[3] Brian, « I smell therefore I am” http://ismellthereforeiam.blogspot.com.au/2010/11/monstre-chanel-no5-as-celebrity-bio.html
30 Nov. 2010
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